lundi 8 avril 2013

RoadTrip : Melbourne-Adélaïde-Alice Springs



Lundi 1 avril 2013

Programme : Départ prévu à 10h à la gare West Footscray et arrivée à Adélaïde le soir même puis rencontre des français pour le covoiturage du mardi matin pour partir vers Darwin. 


1ère étape, quitter le logement.


Je l'ai fait en loup, c'est à dire qu'à 6h, j'ai mis mon réveil, j'ai préparé mes dernières affaires, déjeuner et hop avant que la famille se lève, je suis partie. 

Dehors, il faisait encore noir, j'aime ça voir et ressentir le jour se lever.. Il fait calme, les oiseaux chantent, peu de circulation.. Dans le train, j'ai eu une vue imprenable sur un pont atypique, une rivière avec en arrière plan le lever du soleil et 5, 6 montgolfières ! Plongée dans les pensées et la suite de l'aventure, ces quelques secondes ont été magiques ! 
Je me suis rapprochée du centre ville à la recherche d'internet.. le bruit des roues de la valise sur les trottoirs me rappelle que je suis en voyage et que je vais une fois de plus vers l'inconnue, quelque chose de nouveau.. J'aperçois un Mc Donald ouvert, je me suis installée et j'ai publié mon poisson d'avril sur la page Facebook. Hihi

2ème étape, rejoindre le covoiturage.


Je me suis rendue au point de rendez-vous mais avec assez bien de retard. En effet, je ne pouvais pas prévoir le problème mécanique du train.. Ils m'ont malgré tout attendu ce qui était très gentil de leur part.. J'ai fais la rencontre de Cesare et son cousin Giorgio, Italiens et Fabian, Français. Voilà, c'était parti pour 10h de route.. 


Malheureusement pour moi, on ne passera pas par la Great Ocean Road. Oui dommage mais les autres l'avaient déjà fait puis c'est un choix que j'ai fait, arriver rapidement à Darwin à moindre frais. L'Australie, c'est un grand pays et on ne peut pas tout faire, je m'en suis faite  une raison depuis longtemps. 

Certes, on fait connaissance.. Cesare, 25 ans, est à sa seconde année en Australie, il a trouvé un sponsorship pour devenir citoyen Australien. Il est parti pour travailler 3 ans pour son employeur. Giorgio, 27 ans, l'a rejoins, il y a quelques mois pour travailler et voyager. Fabien, 28 ans, a un visa touriste de 3 mois et va ensuite visiter le Vietnam et la Thaïlande. Cela fait plaisir de voyager avec l'Italie, qui fait un peu partie de mes racines mais aussi découvrir des personnes du même âge avec la même passion.. Je me rends compte que je ne suis pas la seule à avoir choisi ce chemin, ce qui rassure. Cela me permet d'échanger mes idées et avec les leurs, reformer mes projets. Le voyage est un chemin avec autant de problème que le quotidien même si ça ne le paraît pas. Vous me croyez pas !? Bon, je vous explique. 


On a des hauts et des bas comme tout le monde, ça, ça s'appelle la vie. 


Mais le voyage c'est la fatigue dû à la recherche parfois intensive d'un logement sur couchsurfing, helpx ou gumtree. Il faut faire une demande personnalisée à chaque personne et s'intéresser à leur profil, trouver des points communs et ce qu'on pourrait leur apporter. Après le logement, il y a les coins à voir ou les événements à ne pas rater puis regarder comment y aller. Le fait de ne pas être chez soi et bouger tous les 3, 4 jours n'est pas vraiment reposant. 


L'adaptation est parfois difficile. Quand l'endroit n'est pas à votre image, cela demande beaucoup de tolérance et il faut savoir prendre sur soi quand on veut voyager pas cher, néanmoins cela ne veut pas toujours dire que les personnes qui accueillent sont désagréables, bien au contraire. 


Ensuite, il y a le covoiturage lorsqu'on veut changer de ville. Cela demande patience et organisation. Des recherches sur des forums, annonces sur Gumtree ou en ville, en auberge..


Porter les bagages aussi demandent des efforts, près de 25kg au total. C'est pas vraiment un choix d'être arrivée à autant mais il faut les assumer et tirer. Les rues sont parfois ascendantes ou descendantes ce qui épuise énormément.


Voyager avec un budget, c'est apprendre à faire des concessions, reconnaître l'utile de l'inutile. Et c'est en permanence !

Enfin, c'est un défi chaque jour ! 

Mais bien sûr, à côté de tout ça, des moments de joie, d'éblouissement sont aussi sur le parcours. La merveille dans le voyage, c'est les rencontres, les paysages, les découvertes, la culture, les habitudes,.. chaque jour est imprévisible. Loin de sa famille et amis, la moindre attention et générosité est comme un geste sacré que l'on remercie de nous l'avoir apporter.. 

Les paysages sont époustouflants ! J'y ai même vu un lac rose ! Le désert, lequel je traverse en ce moment, est à perdre de vue. Aucun réseau téléphonique, aucun accès à internet, juste un 4X4, du carburant suffisamment jusqu'à la prochaine station, des provisions, une ville tous les 250km voire parfois plus, 4 personnes et de la musique. Le paysage défile, la ligne de l'horizon est loin et pousse à de grande réflexion.. On prend du recul sur nous-même avec énormément de sagesse.. C'est une bonne chose ! 

La route est très longue alors on découvre la bibliothèque musicale des passagers, on chante quand on connait.. On croise des animaux sur les bords de route. (Aigles, vaches, moutons, émeus..). On partage une certaine complicité entre compagnons de route, on s'endort du à la chaleur ou l'impatience.. 

A Adélaïde, c'est un autre territoire appelé le Sud de l'Australie et un décalage de 30 minutes en moins par rapport à Sydney, Canberra et Melbourne. 

Là, à Adélaïde, je devais rejoindre 3 français pour partir le mardi matin vers Alice Springs. Nous devions arriver vers 21h. Je n'avais pas prévu de logement et je n'étais pas stressée pour ça. Quand Cesare me l'a demandé, il m'a proposé de rester dans la voiture. Parfait pour mon budget ! Les français à Adélaïde m'avait proposé de me réserver une nuit à l'auberge mais je voulais éviter de débourser 25-30$. Fabian lui avait trouvé un hôte. Nous l'avons donc déposé puis Cesare a demandé s'il pouvait garer la voiture dans l'allée de leur maison car dormir dans la voiture en rue est interdit. Les 2 jeunes hôtes ont été plus accueillant qu'on l'espérait. Nous avons passé la soirée dans le salon accompagné de chocolat car je rappelle que c'était le lundi de Pâques, du vin, du thé à discuter.. Et on m'a proposé le divan pour passer la nuit. Que demander de plus !? 
Etant donné la tournure de la situation, j'ai prévenu les français que l'on pourrait se rejoindre demain matin pour partir car je n'avais pas idée où l'on était par rapport au centre ville. Mais, il a préféré annuler car il ne m'a pas rencontré avant. Ils avaient prévu de partir le 1er mais ils ont reportés pour m'attendre. Sur la route, je m'étais déjà dit que ça aurait été sympa de rester avec les Italiens mais comme j'avais promis aux Français, je ne voulais pas les lâcher. Hé oui, je tiens mes promesses. Mais tout le monde ne partage pas les mêmes valeurs, aucun regret, j'ai respecté ce qui me semblait juste. C'est dommage pour eux car l'aventure est parsemée d'imprévus et il faut savoir s'adapter. Une personne en moins augmente les frais par personne mais chacun ses priorités. 
J'annonça donc qu'on m'avait abandonné et ils étaient ravis de me garder ! Ils m'ont  kidnappés exprès en fait.. Haha

Le lendemain, douche, déjeuner et garage pour une révision. Le garagiste la garda 1h30, nous en avons profité pour visiter la ville. Ce fut bref mais j'ai quand même pu voir de beaux bâtiments à Adélaïde ! Après ça, quelques courses et on prit la route pour presque encore 10h.. 

Les Italiens avaient prévu d'arriver à Uluru pour le coucher de soleil du mercredi soir. Ayant pris du retard à cause de la réparation, les garçons ont conduis jusque à peu près 22h. Nous devions partir à 9h donc il fallait rattraper le temps perdu. On fit quelques arrêts carburant et toilettes, dîner mais pas pour le souper, ce qui n'a pas plu à Giorgio haha Moi non plus d'ailleurs mais bon il était tard et le lendemain, il fallait se lever tôt, 6h. On monta la tente pour Fabien, moi, je pris place sur la banquette arrière, confortable et vue sur les étoiles et les italiens dans l'espace arrière. La nuit fut fraîche au milieu du désert, aucune barrière pour couper du vent.. Au réveil, c'est en claquant des dents qu'on se dit "Good morning", on prit le déjeuner avec le lever du soleil et reprit sur la route.. 


Je n'ai pas hésité à me rendormir pour ne pas penser au froid.. Après quelques heures, le soleil fit son effet.. Plus on remonte et plus il fera chaud donc au fur et à mesure, on enlève pull, bonnet, chaussures, chaussettes et on remplace par tongs, short, casquette.. 




Arrêt à Coober Pedy, petite ville au milieu du désert avec des habitats sous terrain du au forte chaleur et où l'on trouve des mines d’opale.



J'en profite pour mettre un statut sur Facebook afin de rassurer ceux qui me suivent. Je découvre des messages tels que "N'oublie pas de t'hydrater", "Fais des photos", "On a hâte de découvrir ton prochain récit", "Tu me fais rêver, continue..",.. Un réconfort hors de prix ! Des personnes à qui je ne parle pas tous les jours et qui pourtant sont là.. Une attention de quelques secondes vaut parfois bien plus que quelques heures accordées ! Il y a des personnes que l'on rencontre, on s'entend très bien mais pourtant on les reverra qu'occasionnellement et peu importe le temps qu'il passera, rien ne changera, l'entente sera toujours intacte. Contrairement à des relations où plus tu partages et plus ça se dégrade.. A méditer.


Après cette ville, quelques kilomètres plus tard, nous avons passé la frontière d'un autre territoire, le premier sur lequel j'ai atterri il y a 7 mois, le Territoire du Nord. Changement d'heure, moins 1h. 


Nous sommes arrivés trop tard pour le coucher de soleil donc nous avons été dans le camping d"Ayers Rock Resort" afin de profiter des commodités (douches, cuisines,..).


Nous y avons rencontré beaucoup de français dont un belge et des allemands. Les italiens profitent de la cuisine pour cuire du riz pour le lendemain midi, un gain de temps ! Courte soirée détente, réveil prévu à 5h pour voir le lever du soleil sur Uluru. Un ciel étoilé, quelques lapins sauvages, un souper presque qu'équilibré.. 


Départ pour Uluru, il fait noir.. Entrée dans le parc, 25$ pour 3 jours, le soleil commence à se lever. On rejoint le point de vue, on est pas les seuls à s'être levé si tôt. Le temps de prendre quelques photos et ressentir la magie de l'endroit..  On a repris la route pour aller voir "The Olgas", rapide coups d'oeil. Malheureusement, nous n'avons pas été à Kings Canyon ! 

Il restait à peu près 500km pour rejoindre Alice Springs...




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Merci de me suivre,
Lara


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